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10 DOMAINE DELUBAC
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LE VIGNOBLE // 30 ha dont 26 ha sur
l’AOC CAIRANNE. Les Terroirs : 2/3 argilocalcaires ; 1/3 sur sols
sablonneux et sur garrigues du Plan de Dieu.
LA CAVE // Espace de travail
confortable, rationnel : chai de vinification inox thermorégulé,
chai d’élevage, partie mise en bouteilles-stockage et partie
habillage-expédition intégrées. Vendange 100 % manuelle, 85 %
éraflée, 15 % cueillie en caisses et vinifiée en grappes entières.
Cuvaisons entre 10 et 30 jours, selon le millésime et le vin
recherché. Élevage en barriques et en demi-muits.
LES VINS // CÔTES DU RHÔNE VILLAGES
CAIRANNE ROUGE • L’Authentique : sélection de Grenache (50 %) et de
Syrah (50 %) • Les Bruneau : Grenache (55 %), Syrah (25 à 30 %),
Mourvèdre (10 %), Vieux Carignan (5 %). CÔTES DU RHÔNE VILLAGES
CAIRANNE BLANC • L’Exostyle : Grenache (40 %), Clairette (40 %),
Marsanne (20 %). Vinification et élevage en barriques. CÔTES DU
RHÔNE ROUGE : Grenache (50 à 55 %), Syrah (35 % avec vinification en
grappes entières), vieux Carignan (10 à 15 % avec vinification en
grappes entières). CÔTES DU RHÔNE ROSÉ : pour une meilleure
concentration, issu exclusivement de saignées de belles cuves. CÔTES
DU RHÔNE BLANC : Grenache (40 %), Clairette (30 %), Marsanne (20 %),
Bourboulenc (10 %). Débourbage à froid, fermentation avec contrôle
des températures.
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Domain Delubac
Bruno et Vincent Delubac - Les Charoussans
Route de Carpentras - 84290 Cairanne
Tél. : +33(0)4 90 30 82 40-Fax : +33(0)4 90 30 71 18
Email : domaine.delubac@orange.fr
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Ogres doux
Les frères Delubac ? Une même carrure de rugbymen. Pour le
reste, autant comparer le Dalaï-Lama à Louis de Funès.
Bruno, l’aîné, c’est la force tranquille, le solitaire qui
aime surtout la compagnie de ses vignes. Vincent, le cadet,
c’est le volcan, celui qui déborde d’envie de parler. Il
vous fait entrer dans sa vie comme dans une tempête. Avec la
précision d’un sismographe, il reconstitue l’histoire
familiale : le bistrot à Cairanne, tenu par son grand-père
et qui servait de boîte aux lettres aux maquisards ; le gel
de centaines d’oliviers en 1956 qui pousse la famille vers
la vigne ; les clefs de la cave que lui remet «
symboliquement » son père quand il rejoint Bruno en 1990.
Vincent mesure aussi chacune de ses aventures comme autant
de pas accomplis vers son travail de vigneron : à cinq ans,
poussé par son grand-père, il goûte les vins et complète les
tonneaux ; à trente ans, il va goûter chez les ténors de
l’appellation et comprend qu’il va falloir bosser dur pour
être au top. Et puis, en 1998, Vincent rencontre Claire, sa
compagne, dans le vin aussi. Pour Vincent et Bruno, elle
décrypte Steiner et la biodynamie, elle imagine de nouvelles
étiquettes, elle les embarque dans cette traversée du désir
de faire toujours mieux. « C’est le temps de la fierté et de
la maturité » : on devine chez Vincent cette urgence de tout
raconter, ce ton de défi. Il se juge volontiers « excessif
en tout, insupportable pour beaucoup ». C’est vrai que
Vincent ne vous laisse aucun répit. C’est sa manière à lui
de ruser avec la pudeur et l’amitié. Bruno, lui, reste
maître dans l’art de se cacher… C’est sa manière à lui
d’être là et d’acquiescer en silence.
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