Conduite en état d’hardiesse
Yves Cuilleron, c'est Monsieur Plus. Plus de vignes, plus
d'appellations, plus de projets… Alors, hyperactif Yves
Cuilleron ?
Juste la peur de s'ennuyer. Mégalomane, Yves Cuilleron ?
Encore
moins ! Mais une bonne dose d'ambition, ça oui ! Pourquoi
s'en
serait-il privé, lui qui a commencé en 1987 avec seulement
3,5 hectares de vignes repris à son oncle ? À cette
époque-là, tout
était possible dans le Rhône septentrional : acheter des
vignes, en
planter, défricher les coteaux. Une période propice
complétée par
une solide éducation familiale - une bonne bouteille
toujours sur la
table et des bons repas avec des produits frais et fermiers
- et par un
service militaire en Alsace où l'argent de la solde passait
en
dégustations et en restaurants avec les copains ! Voilà
comment le vin
a ramené Yves Cuilleron à la vigne. Il a donc décidé d'en
faire son
métier avec passion mais aussi avec envergure. C'est-à-dire
qu'il
voudra tout comprendre et tout maîtriser : de la plantation
à la taille,
de la vigueur de la vigne à la maturité des raisins, de la
vinification
parcellaire à l'élevage en barriques. Yves Cuilleron veut
que ses vins
soient « 100 % maison ». Alors oui, il s'intéresse au bio et
à la
biodynamie mais il refuse le prêt-à-penser. Oui, il vinifie
et élève ses
vins en barriques mais pas question qu'il copie les
Bordelais. Et si ses
vins ne sont pas parfaits, tant mieux ! Pourvu qu'on dise :
« Ça, c'est
le vin de Cuilleron ! » Que pourrait vouloir Yves Cuilleron
de plus ?
Contribuer à la renaissance du vignoble de Seyssuel ? C'est
fait.
Ouvrir un restaurant avec ses copains vignerons ? C'est fait
aussi.
Faire du Crozes Hermitage ? En voilà une bonne idée…
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